Chapitre 1
Dans un pensionnat, 13 ans et demi plus tard
Tout commença un matin, un simple matin dans une simple chambre. Un jeune garçon y dormait encore. Il avait les cheveux bruns, un visage rond et des tâches de rousseur. Ses yeux était d’un rouge orangé magnifique.
Il n’était pas bien grand, un mètre cinquante-cinq à treize ans.
Lorsqu'il se réveillait, chaque matin, il mettait ses lunettes et s'habillait. Il ouvrait ses volets et contemplait le paysage campagnard.
Un paysage magnifique, avec de grands et beaux arbres, avec des petites maisons aux toits rouges, avec des prés et des champs à perte de vue. Il jeta aussi un regard au tableau que lui avait offert sa mère pour sa naissance.
Sa mère était morte depuis douze ans. Morte un vingt-cinq décembre. Et voilà qu'on se rapprochait de Noël et que lui, au lieu d'ouvrir ses cadeaux, pleurerait sa mère.
C'est en repensant à ces événements qu'Axel, le nom de notre jeune ami, ouvrit sa porte et marcha sur une forme cubique. Il baissa les yeux et vit un Cubik's Cube1.
Il avait toujours détesté ce casse-tête. Il remarqua une écriture mais n'y prêta aucune attention car le mot "Diagala" ne lui évoquait rien.
Il le prit et pensa que c'était un cadeau d'un de ses amis de la pension où il vivait. Axel avait été envoyé ici à la mort de sa mère lorsqu'il avait moins d'un an car son père avait trop de travail pour s'occuper de lui.
Axel retourna dans sa chambre et commença à tourner le cube, selon la notice. Mais il fit un mouvement de travers et dû recommencer, s'emporta et décida de reprendre ça plus tard. Il se dirigea ensuite vers le réfectoire.
Il aperçut ses camarades et leur demanda lequel d'entre eux lui avait fait ce cadeau. Ils répondirent à tour de rôle, mais par la négative.
Axel dégusta un croissant et un chocolat chaud. Puis il se leva et alla chercher ses affaires pour étudier. Il était en 3eme déjà et il refusait de manquer une seule heure de cours. Surtout que ce jour là, le professeur leur avait promis de parler de la littérature fantastique.
Axel étant un grand fan des RPG : des jeux où il faut explorer et combattre des monstres. Son jeu préféré s’appelait Demon Chronicles. C'était un jeu où il fallait combattre des démons pour sauver des villages. Sa guilde se nommait: Les Exterminateurs Démoniaques.
Il arpenta les couloirs, arriva à la salle de français et s’assit. Il repensa à ce cube qu'il avait laissé dans sa chambre, et laissa ses pensées divaguer, lorsqu’il entendit:
- Monsieur Sizzler, voulez vous bien répondre à la question que je viens de vous poser ?
- Heu... Oui, je... Quelle était la question déjà ?
- Je vois que vous êtes légèrement dans la lune ce matin. Cela vous vaudra une heure de retenue !
- Bien Madame, dit Axel sans se défendre.
La semaine suivante se déroula sans encombre et Axel essaya de terminer le cube durant les sept jours. Il essaya sans relâche mais n'y arriva pas, ce n’était pas à son niveau. C’était bien trop dur.
Il se surpris à penser qu’il devrait abandonner, mais Axel détestait les défaites. Le lundi soir suivant, il alla en retenue en emmenant le Cubik's Cube. Il souhaitait réessayer de le terminer lors de cette heure mais lorsqu'il croisa sa professeur de français dans les couloirs, elle le lui confisqua.
Axel passa une heure de retenue à travailler dans une petite salle de classe avec un surveillant de mauvais poil. Puis il retourna dans sa chambre où il vit le Cubik's Cube complètement terminé, sur le sol. Il le saisit et vit comme une sorte de voile blanc devant ses yeux. Il ferma les yeux et attendit que les secousses et les tremblement s’arrêtent.
Mais il était affolé. Axel rouvrit les yeux et vit qu'il était dans un autre endroit, une simple pièce vide. Il posa une main au sol et sentit un liquide sous sa main. Il la porta a son visage et se figea d'horreur. Du sang. Et le sol en était couvert.
Il regarda autour de lui, affolé et vit des corps, inanimés. Mais où était il ? Comment était-ce possible ? Un simple cube, un casse-tête, avait-il pu le téléporter ailleurs ? Ou peut être était-il simplement fatigué et avait-il des visions ?
C'est là qu'il vit sa professeur de français, parmi les corps. Elle avait dut vouloir faire une surprise à Axel, en lui ramenant le cube terminé. Mais elle avait été téléportée dès qu’elle l’eut terminé. Il voulait crier, appeler à l'aide, mais sa voix était bloquée dans sa gorge.
La pire des peurs s’empara de lui. La peur d’être séparé de son chez soit pour toujours. La peur de mourir. La peur d’être loin des choses qu’on connaît, des choses habituelles. Tellement fort qu’il ne pouvait pas bouger.
Il essaya de fermer les yeux, pour penser à autre chose, mais en vain. Tout le ramenait à cette scène. À cet endroit. Cette salle de mort, d’exécution. Il pensa alors qu’il n’avait pas le droit de mourir.
De rester là. Elle, elle avait perdu la vie. Et Axel était sur qu’elle voulait que son fils reste en vie. Il se calma peu à peu mais lorsqu'il vit le cube il eut un mouvement de recul.
Et s’il ne le ramenait pas au pensionnat ? Et si, à la place, il se retrouvait dans un endroit pire encore ? De toute façon, il n'avait pas d'autre solution. Il saisit le cube avec espoir.
Il revit le voile blanc, ressentit de nouveau les secousses et se retrouva dans sa chambre. Il aurait aimé avoir rêvé mais le cube était bien là, et ses mains portaient encore des traces de sang.
Il ne dit rien à personne et reprit sa vie. Mais dans la peur. Dans la peur que quelqu’un d’autre parte de l’autre coté. Dans la peur que quelqu’un puisse venir à travers le cube.
Il était constamment dans la peur. Autant maintenant qu’avant. Il avait caché le cube sous une armoire et avait promis de ne plus jamais y toucher.
Son nouveau professeur de français n'était ni mieux ni pire que l'ancien. Sauf que personne ne savait ce qui était arrivé à celui d'avant. Lui si.
Une enquête avait même était ouverte, et Axel avait été interrogé. Mais il avait menti, sur tous ses propos. Il avait nié en boucle.
Voilà le vingt-cinq décembre, le moment que tout le monde attendait, sauf Axel. Ce jour là, il ne recevait jamais de cadeaux, et devait aller sur la tombe de sa mère, qui était morte douze ans plus tôt à la même date.
Sur le chemin du cimetière, il croisa une personne qui attira son attention. C'était un jeune homme à l'air sombre qui portait une cape noire.
Axel trouva ça drôle, ce garçon était le seul à encore porter une cape dans le monde d’aujourd’hui.
Il avait des taches bleues au niveau des épaules et du bassin, sur sa tunique évidemment. Ses doigts étaient fins, et ses ongles en pointe. Ses omoplates étaient plus allongées qu'à l'ordinaire, ce qu'Axel assigna à une malformation.
Il arriva au cimetière en silence et s'assit près de la tombe de sa mère. Il y déposa des fleurs et lui parla longuement.
- Tu sais Maman, la vie sans toi c’est difficile. Les gens autour de moi rigolent souvent avec leurs parents, et moi je n’en ai pas. Même au pensionnat, la plupart ont quelqu’un. Je ne sais pas si tu m’entend, mais je t’aime Maman. Il n’y as pas longtemps, j’ai reçu un cube. Il me paraissait très spécial. Et c’est vrai! Il m’a téléporté dans un autre monde! J’ai eu très peur, et j’ai promis de ne pas y toucher, sauf si j’y suis contraint. Mais je n’aime pas trop en parler, ça m’angoisse.
Il continua à parler et ne s’arrêta que lorsque la nuit fut tombée.
Il rentra alors à la pension et recroisa le garçon à la cape. Celui-ci bouscula Axel qui tomba au sol. Le garçon à la cape noire, que notre héros surnomma l'Ange à cause de ses omoplates, partit sans s'excuser.
Axel rentra à la pension, avec une bosse sur la tête, mais sans trop de mal. La pension était un vaste bâtiment rond, de 3 étages et de 100 mètres de diamètre.
Il continua sa vie tranquillement jusqu’à ce qu'un événement vienne tout changer. Le cube avait été déplacé sur son lit.
Axel, prit d’une peur panique, shoota le plus fort qu'il pouvait dedans, si bien que le cube explosa la fenêtre pour aller atterrir dans le jardin extérieur.
Des éclats vinrent à ses pieds. Il ne voulait pas que ça recommence. Et ce fut à ce moment là qu'il pensa à ce qu'il venait de faire.
Si quelqu'un trouvait le cube il risquait de mourir, ou de revenir traumatisé.
Et ce fut le cas. Le directeur de sa pension le ramassa. Axel, d’habitude peureux et calme, eut un excès d’héroïsme et sauta par sa fenêtre, à la suite du cube.
Il le saisit en plein vol, avant de toucher le sol. Il se retrouva une fois de plus dans un autre endroit, un endroit inconnu.
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Introduction
Les changelogs